Shinobi No Kage
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Shinobi No Kage

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 Une rencontre à la pleine lune

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Sabreur(se) de Kiri
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MessageSujet: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeLun 18 Fév - 0:24

Reiko venait se promener sur une des innombrables îles des archipels du Pays de l’Eau pour profiter du peu de congés qu’elle avait, tenant compte de sa fonction de Sabreuse. Et oui ce n’était pas comme être Genin ou Chuunin, ce n’était pas des vacances d’être ANBU, faut pas croire… Même si la paye n’était pas trop mauvaise, ce n’était pas gagné d’avance. Peu importe la jeune sabreuse profitait du peu de temps libre qu’elle avait et avait passé la journée à se promener pendant que ses parents travaillaient et que sa petite sœur était en mission. Taiki lui tenait compagnie durant ce jour de repos salutaire pour la jeune femme et son amie à plumes. La jeune ANBU parcourait les archipels pour faire un peu de tourisme et visiter des endroits qu’elle n’avait jamais vu auparavant Enfin ça c’était le but principal du tourisme… Toute une journée à voir des paysages différents, à rencontrer des climats aussi cléments que froids, à rencontrer des populations différentes. Voyager était aussi une des occupations favorites de Reiko quand elle pouvait se le permettre, étant fille d’une diplomate et ayant pas mal voyagé quand elle était petite. Puis cela la changeait du climat lunatique de Kiri… Taiki appréciait passer du temps avec son amie à la chevelure azur et aux manières délicates. L’air marin faisait de cette escapade une promenade de santé pour toutes les deux. Elles s’arrêtèrent à une chute d’eau aux courants limpides et à la température agréable pour y plonger ses petits petons.

« Cette eau est vraiment bonne, tu devrais venir Taiki^^ »

La jeune femme venait de plonger ses pieds aux doux tons abricot dans les eaux claires, en compagnie de son amie à plumes, avec quelques touristes aux alentours venus chercher de la fraîcheur. Elle noua sa robe aux tons jade de sorte de ne pas la mouiller car c’était une de ses robes favorites. Une robe taillée dans un tissu fluide, comme si Reiko portait de l’eau, qui retombait avec harmonie sur ses formes harmonieuses. La jeune grue la rejoignit en déployant ses ailes blanc neige et se posa avec grâce sur la surface aqueuse et translucide comme du verre. Reiko savourait la caresse des courants fluides qui chatouillaient sa peau, cette sensation de fraîcheur était la bienvenue surtout avec une journée ensoleillée. Après quelques heures de communion aquatique, Reiko sortit de l’eau et immortalisa cette chute d’eau par un cliché photographique, avec Taiki qui se lissait les ailes au milieu de l’eau. Elles pénétrèrent dans la vaste forêt pour rentrer à leur village natal. Après quelques minutes de marche, la nuit étalait déjà son étoffe sombre, parsemée de diamants étincelants. Reiko ne put s’empêcher de traîner, car elle appréciait l’environnement dans lequel elle vivait et déambulait. Elle recherchait la beauté et la poésie à n’importe quel endroit, même à l’endroit le plus reculé du coin du globe. La jeune Taiki suivit la jeune femme aux cheveux saphir en fendant le ciel et en gardant un œil sur elle.

La pleine lune fit son apparition, tel un lampion géant qui guidait toute créature nocturne. Sa lumière douce contrastait avec l’éblouissante luminosité du soleil. L’astre qui gouvernait les marées envoya ses rayons feutrés sur tout ce qui l’entourait, pour affirmer sa suprématie sur le vaste royaume de la nuit, les étoiles étant ses soldats, prêts à briller mais pas autant que leur chef suprême, à savoir la Lune. La reine des marées et de la Nuit fit une entrée majestueuse et se découvrit face à la jeune grue et à Reiko, subjuguée par sa douce lueur envoûtante qui imprégnait son cœur et son esprit. Elle ne scintillait pas autant que ses subordonnées, les étoiles, mais elle avait davantage de présence et de prestance. La Lune laissait une forte impression sur qui la regardait avec une déférence. La jeune femme foula le sol de ses petits pieds enrubannés dans des ballerines qui flattaient leurs formes et ses jambes sous sa lueur hospitalière. Elle et son amie au plumage immaculé apprécièrent cet instant jusqu’au moment…

*J’ai l’impression qu’on m’observe, c’est bizarre… En tout cas, ça ne me plait pas tout ça…*

Une lueur jaune fendit l’obscurité et inquiéta Reiko. Cela la renseignait sur le mauvais pressentiment qu’elle avait il y a quelques secondes mais pas du tout sur la nature de cette inquiétude. Etre ninja, c’était affronter ses peurs, même les plus tenaces. N’étant pas peureuse, la jeune sabreuse était tout de même mal à l’aise de se retrouver seule dans la forêt avec cette présence. La vraie peur des ninjas, et des hommes en général, était l’inconnu, surtout quand il était invisible. Ce genre de peur était difficile à vaincre, même pour le plus téméraire et le plus aguerri des shinobi. Cette lueur s’approcha dangereusement de Reiko qui la scruta d’un air sceptique et dubitatif. Qu’était-ce ? Sûrement pas un fantôme, la jeune sabreuse ne croyait pas à ce genre de débilité folklorique, même pas aux esprits. Revenons à nos moutons. La jeune ANBU se retrouva la nuit, dans la forêt, seule, avec quelque chose qu’elle avait détecté mais pas confirmé la nature. En tout cas, elle devait rester sur ses gardes (elle avait même pris son sabre au cas où…)…
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Seikyo Thanatos
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MessageSujet: Re: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeLun 18 Fév - 2:23

Le temps filait avec une rapidité démente, chaque jour, il avait l’impression d’avoir vécu une éternité et un instant à la fois, comme si chaque seconde, chaque heure qui passait l’éloignait d’elle, et le rapprochait pourtant indubitablement de sa présence. Elle. Il y pensait toujours. Il soupira, croisant les bras derrière sa tête avant d’observer le ciel azur et sans aucun nuage. Un temps parfait, avec un soleil éclatant qui distillait une agréable chaleur. Une de ses journées où elle aimait se balader et passer un peu de temps à ramasser des fleurs ou d’avoir d’autre activité du même genre qu’il aimait simplement parce qu’elle était là. Son cœur se serra.

Il soupira et ramena ses bras contre lui. Il n’aimait pas la journée. Il faisait trop clair, chaque chose suintait le bonheur et la vie et ça avait le don de le rendre malade. C’était idiot, mais il était comme ça. Avant il aimait le jour pour elle, maintenant il le détestait car il signifiait d’autant plus son absence. Un animal grimpa sur sa jambe, continuant sa course jusqu’à atteindre la tête du shinobi sur lequel il se posa. La belette doré se mis sur ses pattes arrière pour avoir une vision plus large, puis inclina la tête sur le coté alors que Seikyo continuait sa marche comme si de rien n’était. L’animal redescendit jusqu'à ses épaules et resta sur celle-ci.



« C’est sympa ici…Il n’y a pas beaucoup d’humain. »
s'exclama la belette d’une voix plus grave que se que l’on aurait put douter vu se petit corps.

Le garçon haussa les épaules, signifiant que de toute façon, si il y avait eu beaucoup d’humains sur ses îles paumées ça aurait été pas de bol et surtout passablement problématique. Non il n’y avait pas trop de monde et c’était tant mieux. Il n’avait jamais été fan des grandes foules (en fait au moins autant que les foules le détestait). La belette grogna, puis descendit de l’épaule du déserteur dans un bond plutôt impressionnant pour une créature si petite, se réceptionna agilement et gambada sur le chemin en avant du jeune homme. C’était toujours comme ça lorsque la belette était ‘invoquée’ par Seikyo. Il courait, se défoulait avec toute l’énergie qu’il possédait dans se petit corps (ce qui était plutôt pas mal lorsque l’on parlait d’un peu de chakra d’un démon). Ça faisait un peu de compagnie, même si de toute façon, Sei n’était jamais vraiment seul.

Le garçon finit par aller grimper sur un arbre, souhaitant prendre un peu de repos. Ce n’était pas la fatigue physique qui le minait mais un mal bien plus pernicieux dont il ne se débarrasserait pas, et surtout, parce qu’il ne savait pas où il allait et qu’il préférait attendre la nuit, là où il était presque certain de croiser personne. Assit sur une branche d’un arbre massif il se laissa allez un peu, restant malgré tout et par habitude, sur ses gardes. Cet endroit lui faisait penser à son propre pays. Une nostalgie bien relative vu se qu’il signifiait pour lui.

Quelques heures passèrent, semblables, mais faisant pourtant décliner la luminosité du soleil, la rendant plus tamisé a chaque minute. Le crépuscule. Le moment de la journée qu’il préférait. Là où les démons de la nuit sortaient de leurs tanières pour hanter le monde des vivants. Un peu comme lui. Un sourire marqua sa face. Sourire qui n’avait pas grand-chose de joyeux, mais qui ressemblait plutôt à un rictus qui habillait habillement son masque d’humain. A la manière d’un chat, il atterrit souplement sur le sol alors que le ciel se parait de son voile nocturne. La fraîcheur qui accompagna la venue de la lune, reine de la nuit, le vivifia. Il pouvait ressentir chaque changement de température, chaque odeur particulière. Celle de la nuit, unique, immuable.

Il épousseta vaguement son vêtement noir, dégagea un peu le col montant qui dissimulait parfois le bas de son visage et se dirigea là où il sentait qu’était la belette. Raijuu avait préféré continuer ses balades plutôt que de rester en place. Les épaules du jeune homme se tendirent. Il y avait quelqu’un. Une personne. Une humaine. Une kunoichi. Il avait l’habitude d’analyser, souvent inconsciemment, les odeurs qui venaient à lui. Ses sens étaient plus développés à cause de son démon comme c’était le cas pour tout les jinchuriki. Sa main récupéra un kunaï promptement, préparant au cas où, l’invocation de son arme de prédilection. Raijuu était près de cette odeur de femme, plus douce que celle qui s’échappait d’un homme et pourtant teinté d’une odeur de mort. Il s’y dirigea, n’étant pas non plus du genre à fuir ce que l’on considérait pourtant comme étant un danger. Oui, il ignorait son instinct.


« Raijuu ! » lâcha t’il lorsqu’il vit les yeux jaune de la belette transpercer les buissons, puis il dévisagea la jeune femme dont la main avait rejoint la garde de son épée. Il se mordit la lèvre alors que la belette aux reflets de foudre rejoignit avec agilité son épaule, observant toujours de ses yeux jaunes métalliques la jeune femme en face d’eux, ne détachant pas son regard de celle-ci et sa grue blanche. Les doigts du garçon se décrispèrent du kunai qu’il tenait.

Il ne savait pas qui elle était, ni pourquoi elle était là. Et après tout il s’en moquait.


« Qu’est ce que tu fais là ? » laissa t’il échapper alors que la belette doré aurait tout donné pour qu’il se la ferme et qu’il se barre sans demander leur reste bien que pourtant intrigué par cette kunoichi. « Tu devrais rentrer dans ton village. C’est dangereux de roder seule en pleine nuit, surtout le jour où la lune est pleine. »

Il sourit. Un sourire qui aurait put être charmant si il ne donnait pas cette impression de mystère et de danger tout à la fois. La pleine lune. Tant de légende, de mythe vivait la nuit où on avait la chance de voir toute la beauté de l’astre nocturne dans tout son pâle éclat. On disait que les démons étaient les plus actifs se jour, ou certaine disaient l’opposé, signifiant que c’était la nuit où la lune disparaissait totalement que les créatures démoniaques envahissaient le monde jusqu’à être chassé par les premiers rayons du soleil…
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MessageSujet: Re: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeMar 19 Fév - 0:01

La jeune sabreuse de Kiri se retrouvait au beau milieu de la nuit, dans une forêt des plus inquiétantes. Il était temps de rejoindre le port le plus proche et de prendre le premier bateau venu. Taiki atterrit aux côtés de sa jeune amie, voyant son inquiétude. La jeune grue fixa de ses yeux profonds une Reiko scrutant les alentours et dubitative. Le plumage du noble oiseau contrastait fortement avec l’obscurité croissante de la nuit, tel de la craie blanche sur un tableau noir. La grue de papier serait là en cas d’attaque engagée contre sa propriétaire et la protégerait par sa vitesse et sa coordination, aussi précise que du papier musique. Cette arme lui était très fidèle et ne quittait jamais son possesseur. Une merveille artisanale qui avait été remise à Reiko lorsqu’elle avait été nommée sabreuse. La resta aux côtés de Taiki et tremblait à l’idée de tomber sur une bête féroce. Si c’était une présence humaine, elle en serait moins effrayée mais un animal sauvage restera toujours imprévisible. La lueur jaune inquiétante se fit plus intense au fur et à mesure que les rayons lunaires se promenaient sur la forêt.

« Raijuu !!! »

Une voix grave fut émise dans l’obscurité, précédant deux points jaunes. Cette lueur jaune inquiétante émanait d’une belette qui fonça tel un éclair dans la direction de Reiko. Taiki se replia derrière la jeune femme, surprise de cette rencontre inattendue. Le mammifère avait surgi des buissons environnants tel un bolide, avec une célérité impressionnante, avec une détente comparable à celle d’une bombe ou d’un ressort que l’in presse. La torpille poilue s’arrêta un moment en fixant de ses pupilles jaune électrique la jeune femme et son amie à plumes. On aurait dit des phares de voiture lorsqu’elle regardait la luminosité émanant de la belette. La voix grave qui appelait cette petite bête provenait d’u jeune homme qui faisait comme la belette, à savoir dévisager Reiko. Le petit mammifère rejoignit son ami bipède qui se mordait les lèvres et fixait la jeune femme et sa grue, sa main se décrispant de son kunai.

« Qu’est-ce que tu fais là ? » S’exclama-t-il, intrigué « Tu devrais rentrer dans ton village. C’est dangereux de rôder seule en pleine nuit, surtout le jour où la lune est pleine. »

Il sourit. Un sourire empli de mystère très évocateur était adressé à Reiko. Ce jeune homme qui avertissait la jeune sabreuse était de taille moyenne. Ses vêtements sombres le faisaient se confondre avec l’obscurité nocturne, ce qui lui permettait de s’éclipser et de passer inaperçu, comme toute créature nocturne qui se respecte. Etrangement, son teint était hâlé, comme le miel, et non pâle comme les créatures de la nuit, à savoir les vampires. Ses yeux ambrés dégageaient autant de mystère que le sourire qu’il avait esquissé de ses lèvres fines. Des mèches blond brun retombaient négligemment sur son visage fin, en accord avec sa coupe déstructurée. Sa chevelure était pleine de contradictions : le blond rivalisait avec le brun, sa coupe négligée qui lui donnait l’air d’un délinquant mais non dénuée d’équilibre et d’harmonie. Sa belette, Raijuu de son nom, ressemblait à son ami par son regard jaune intimidant, pour une petite créature, en accord avec sa furtivité. Sa fourrure dorée lui donnait l’aspect d’un éclair, étant donné de son nom.

« Je vous remercie de m’avertir, je n’avais pas la notion du temps. Mais faites-vous cela par inquiétude ou tout simplement vous voulez rendre le fait de se promener la nuit dangereux ? »

*Qui ça peut bien être…*

Reiko avait répondu au jeune homme de façon posée et naturelle, posant son regard saphir sur son regard ambré. Que de pierres précieuses en une seule soirée… Elle n’avait pas croisé ce genre de regard depuis celui du Mizukage. Le chef du Village de la Brume avait des yeux d’un émeraude profond, aussi déroutant que ceux de l’interlocuteur de la jeune femme. La jeune grue fit signe à son amie de regagner l’embarcadère et de rentrer au village, semblant inquiète par cette rencontre. Reiko constata que le noble oiseau tremblait et qu’il restait en repli auprès d’elle. Elle posa sa main sur son plumage et la rassura tant qu’elle pouvait. Il n’était pas rare que la jeune grue soit prise de nervosité, même si elle trouvait peu de prédateurs naturels. Le jeune homme à la belette fixa la jeune femme aux cheveux azur avec une lueur étrange émanant de ses yeux ambrés.

*Hum peut-être que Taiki et lui ont raison, on ferait mieux de partir avant de s’attirer des ennuis…*
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Seikyo Thanatos
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MessageSujet: Re: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeMar 19 Fév - 2:23

Le jeune homme observait toujours la kunoichi. Encore et toujours, il y avait, malgré l’assurance que laissait penser son attitude, un quelque chose qui le titillait. Ce n’était pas grand-chose. Une simple impression ténue qu’il avait remarquée dès qu’il avait put voir la kunoichi en question. Ce n’était pas son apparence générale. A vrai dire et a ses yeux, tout les humains avaient finit par se ressembler jusqu’à presque se confondre. Pour des critères humains, la sabreuse ne manquait pas de charme. Tout en elle faisait penser à l’eau. Ses cheveux long et fluide, ses vêtements qui marquaient également cette impression de fluidité, et puis se qui le troublait le plus : ses yeux. Bleu comme les saphirs. Teinté d’une mélancolie étrange et pourtant restant profondément doux. Un regard qui lui faisait penser à elle. C’était le même.

Il ferma les yeux quelques instants. C’était idiot de songer à cela alors qu’il savait plus que bien que ce n’était pas son regard à elle. Non. Cette femme en face de lui sentait là mort. C’était une kunoichi qui avait plongé ses mains dans le sang, alors qu’elle ne l’avait jamais supporté. Il repoussa ses pensées parasites, rouvrit les yeux pour dévisager sous un nouvel angle cette jeune femme. Elle était une ninja – et une grue mais ça ce n’était pas vraiment le soucis premier du garçon. Après tout, une grue ça n’avait pas grand-chose de dangereux. C’était qu’un oiseau au plumage immaculé qui volait…Pas de quoi fouetter une belette !

Raijuu, la seule belette présente ici toujours sur l’épaule de son hôte inclina la tête sur le coté, observant le jeune homme, puis la kunoichi de kiri de son regard doré. Voila une personne qui gênait sa balade. Le regard de la créature devint plus métallique.
Lorsque la jeune femme s’adressa à eux, le garçon écouta ses dires, son sourire s’agrandissant un peu malgré lui alors qu’elle le remerciait et le questionnait. Le remercier. C’était tellement risible ! De quoi pouvait elle bien le remercier ? De cette phrase qu’il avait dites, comme si cela avait été un avertissement qui lui donnait pousser par un quelconque sentiment altruiste ?

Il rit. D’un rire que l’on pourrait considéré comme dément. La belette rejoignit le sol promptement gêné par son hôte qui continuait de rire. L’animal resta assit agitant frénétiquement sa queue qui prenait des reflets dorés marbrés d’argent avec le scintillement de la lune.
Seikyo passa une main sur son front dégageant une de ses mèches de cheveux, se ressaisissant un peu en cessant son rire pour ne garder de cette trace d’hilarité qu’un sourire amusé. Il riva son regard doré sur cette femme sans pour autant faire le rapprochement avec sa sœur. Non, elles étaient bel et bien différentes.

« Me remercier !? C’est bien la première fois qu’on me l’a fait celle là ! Qu’est ce qui faut pas entendre, franchement. » Lâcha t’il en riant encore à moitié, ayant du mal a faire cesser sa crise d'hilarité.

Ses excuses, elles étaient stupides et totalement inutile. Sa question déjà était un peu plus pertinente. Elle le vouvoyait, il la tutoyait, cet différence entre les deux shinobi était d’autre plus marqué. Elle était la douce jeune femme aux regards d’eaux et il était la bête, monstre dissimulé par un masque humain.
Il inclina sa tête sur le coté, feintant une innocence candide, ressemblant en cela un peu à un petit chiot et pourtant totalement différent de ce petit animal par ses attitudes et ses réactions.


« La nuit n’est pas dangereuse en elle-même, mais c’est les démons qui l’adore qui sont le véritable danger pour les humains qui s’attardent dans leur royaume. Après tout, quoi de plus dangereux qu’une créature nocturne qui a flairée sa proie démunie. Pauvre petite victime impuissante qui se retrouve sans le savoir acculée par plus fort et plus pernicieux qu’elle ? »

Le jinchuriki continuait de sourire de cet étrange manière, énigmatique peut être inquiétant. Il n’est après tout pas facile de comprendre ou peut être d’analyser rationnellement les attitudes du jeune homme aux iris ambrés. La proie et le chasseur. C’était drôle, cette ambiguïté qu’il y avait dans ses deux rôles pré-établis par la nature elle-même. Dans cet univers et en cette heure, il était dans son élément. La nuit était son terrain de chasse favoris car elle le dissimulait parmi ses ombres, comme les autres animaux qui se servait de la lune comme seul repère. Après tout, lui aussi était un animal, tout comme tout les êtres humains bien qu’il se jugeait tellement supérieur aux créatures peuplant la nature, alors qu’ils valaient pourtant tellement moins qu’eux !


« Moi, je suis une créature qui vénère la nuit. »
dit il en faisant une révérence à la demoiselle qui n’avait rien de très déférent, plutôt moqueur et ironique, comme si il se présentait alors qu’en réalité, son nom n’avait même pas été effleuré bien qu’il émanait tel une aura autour du jeune homme : Mort. Il était une créature...pas un humain.

Finalement c’était sans doute ça le plus troublant chez se garçon et son compagnon à quatre pattes. Ils étaient des êtres vivants, suintant la mort celle-ci rôdait toujours à leurs cotés comme une compagne aimante et glaciale qui se repaissait de leurs victimes et n’attendait qu’un faux pas pour les précipité dans son monde.
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MessageSujet: Re: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeMer 20 Fév - 0:57

La belette dorée du jeune homme ne semblait pas enthousiaste à l’idée de tomber sur Reiko, d’ailleurs il la dévisageait de ses yeux jaune menaçants. Plutôt peu commode comme petite bête… Si cette créature pouvait se le permettre, elle n’hésiterait pas à sauter sur la jeune sabreuse pour la défigurer. En tout cas quel regard foudroyant venant d’un petit animal... Le jeune inconnu semblait émoustillé par la réponse de Reiko et ne cachait pas sa réaction. Il aurait pu être consterné par les dires et surtout la présence de la jeune femme mais il réagit de manière désinvolte. Le brun blond ou blond brun, enfin peu importe, rit aux éclats suite aux remerciements de la jeune sabreuse. Le petit mammifère était incommodé du tapage sonore que cela pouvait générer. On aurait dit un tonnerre grondant en déchargeant ses électrons et surtout ses décibels. Et des décibels, il n’en manquait pas… D’ailleurs, elle descendit de son épaule pour éviter les soubresauts causés par cet état d’hilarité. Même sans inhaler du gaz hilarant, les rires se faisaient très bruyants et résonnèrent de façon sinistre dans l’obscurité. Reiko se sentait un peu stupide de lui avoir parlé vu les fous rires qui le prenaient. Le jeune blond hilare fixa la jeune femme au regard saphir, étouffant en vain ses fous rires incontrôlables. La belette dorée fixa de ses yeux électriques son ami plié en deux.

*Cette belette ne m’inspire pas confiance et j’en ai jamais vu de la sorte…*

Le jeune homme inclina la tête, toujours en face de Reiko, avec son regard de prédateur prêt à bondir. On pouvait lire le danger dans ce regard ambré qui brillait intensément. La jeune femme se pencha près de Taiki pour la rassurer et se demandait si elle ne devait pas rentrer mais si la jeune grue venait à s’envoler, que ferait ce jeune homme à la belette ? Elle préféra donc apaiser le jeune oiseau en caressant son plumage et en lui murmurant des mots rassurants. C’était en procédant comme ça que les liens entre la jeune femme et la grue étaient si forts. La jeune grue frotta sa tête contre son amie et se sentait mieux qu’il y avait quelques minutes après la rencontre inattendue de cet homme à la belette. Le peroxydé répondit à l’interrogation de Reiko en disant que la nuit n’était pas dangereuse, mais les démons qui se manifestaient à ce laps de temps. Il parlait de créature nocturne et insista sur le mot proie en fixant la jeune femme de ses yeux ambrés d’une lueur inquiétante, comme s’il la désignait. Le blond continua sur cette lancée en parlant de cette victime impuissante face à une créature nocturne qui déployait ses griffes comme un étau sur elle. Qu’elle fût cette proie impuissante et malchanceuse ou pas, la jeune sabreuse n’en savait strictement rien.

« Vous avez choisi la mauvaise personne pour parler de démons. Je suis navrée mais je ne crois à une entité que si j’en ai fait la rencontre. D’ailleurs s’ils existaient, ils n’auraient pas choisi la nuit pour rien pour masquer leurs méfaits s’il y a… »

Il avait aussi dit qu’il était une de ces créatures nocturnes.

« Vous dites que vous êtes une de ces créatures qui vénèrent la nuit ? Vous me semblez bien singulière pour une créature nocturne : votre teint indique que vous avez pris le soleil, à moins que ce ne soit qu’un masque. Si cela est le cas, je vous félicite pour la crédibilité de ce masque, seul votre regard indique que vous êtes une créature nocturne et informe de votre vraie nature. »

Les dires de la jeune femme ne traduisaient en aucune sorte la peur. Peut-être la fascination, la curiosité, enfin on ne sait pas. A moins que ce ne soit du scepticisme… La jeune sabreuse était agenouillée, tenant Taiki dans ses bras, prête à la protéger avec la grue de papier, Orizuru, ce sabre qui lui était aussi fidèle que la jeune grue dans les bras de Reiko. Elle ne pouvait prédire les actions de cet inconnu, et cela l’inquiétait grandement. Ses réactions étaient imprévisibles, ainsi que ses paroles, de quoi le rendre énigmatique et inquiétant avec ses airs de prédateur prêt à sauter sur sa proie mais Reiko mobilisa sa force d’esprit pour ne pas être effrayée car le plus effrayant était l’inconnu, surtout quand il était invisible. Ce n’était pas chose facile quand elle se trouvait seule dans un endroit reculé avec cet individu qu’elle ne connaissait pas et surtout imprévisible. Elle ne savait quoi penser de lui mais la belette ne lui inspirait pas grandement confiance, et c’était sûrement réciproque de la part de l’animal. Bien sûr, la jeune sabreuse ne le montrait pas et se contentait de rester la plus neutre possible et de rassurer son amie à plumes qui était dans ses bras.

*C’est bon Taiki ne t’en fais pas je suis là… Reste calme, d’ailleurs toi aussi Reiko…*

« Vous êtes plutôt imprévisible vous savez… »


Dernière édition par Aokiji Reiko le Mer 20 Fév - 0:59, édité 1 fois
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Seikyo Thanatos
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MessageSujet: Re: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeMer 20 Fév - 2:11

Jolie petite fille au saphir étincelant. Elle était drôle, cette jeune femme accompagnée de cet oiseau majestueux digne des plus belle esquisse. Très drôle même, parce qu’elle ne semblait pas vraiment remarquer a qui elle s’adressait vraiment, semblant prise dans le jeu trompeur des apparences. Les humains étaient bien pareil, ne jugeant que sur l’aspect des êtres et les triant ainsi dans leurs esprit sans faire preuve de plus de discernement. Agenouillée comme elle était avec sa grue immaculée dans les bras, elle faisait tellement faible, presque frêle sous cette apparence pourtant trompeuse de femme aux gestes doux et à la fragilité délicate se cachait un assassin.

Comme les apparences étaient trompeuses pour ceux qui ne voyaient pas ce qu’elles cachaient !

Alors c’était une chance pour lui de le savoir. Connaître cette nature assassine qui se fondait dans le sang de cette femme, cette nymphe de l’eau. Au moins elle était sur ses gardes, gardant une certaine réserve de par ses gestes mesurées et du ton qu’elle avait employée pour lui parler. Vu son regard vers la belette dorée, elle devait s’en méfier. Finalement elle n’était peu être pas si idiote qu’il l’aurait songé au premier abord, et se corps de femme dissimulait une certaine intelligence ou plutôt un instinct proche de celui des animaux qui évitait par instinct de se trouver sur le chemin de la créature synonyme de mort et de destruction.

La méfiance était le vin des animaux, la prudence la lumière qui éclairait leurs existences.

Il continuait de sourire. Pourquoi le perdrait il ? Il s’amusait plus qu’il ne l’aurait cru au premier abord, divertie par les paroles de cette femme qui, bien qu’un peu plus maligne que la moyenne, n’en restait pas moins totalement terre à terre. Il dirait même simplement qu’elle se cachait bien tranquillement derrière une montagne pour ne pas voir se qu’elle avait en face d’elle. Enfin…Comment lui en vouloir a cette petite fille qui ne savait rien ?
Alors il la laissa dire une nouvelle fois ses paroles qui ne voulaient rien dire. Elle ne croyait que ce qu’elle voyait. La petite était aveugle, car l’entité en question se trouvait à quelques pas d’elle. Raijuu n’en était qu’un infime partie après tout.

Une fois de plus il ne put s’empêcher de rire. Elle était tellement absurde ! Tout ça était si absurde ! Le démon à six queues riva avec d’avantage d’intensité encore ses yeux métallique sur la demoiselle.


« Tu ne sais rien petite fille… » la créature balança a droite et à gauche sa queue dorée alors qu’une multitude de petit éclair parcourait sa peau comme un second épiderme n’entament pourtant en rien les poils soyeux de la belette.

Comparé à son âge plusieurs fois millénaire, cette fille n’était qu’une enfant, une gamine sans aucune expérience de la vie, tout comme Seikyo pouvait l’être bien que rendu plus mature et adulte de par sa condition d’être rejeté. Le jeune homme avait cessé de rire lorsque la voix grave de l’animal avait résonné dans la forêt semblable au son du tonnerre qu’il contrôlait. Raijuu se mêlait à la discussion. Le sourire du déserteur s’agrandi. La partie n’en était que plus intéressante. Après out, ce n’était qu’un jeu, et il avait toujours aimé gagner. Encore fallait il savoir se qu’il y avait à gagner.


« Que peut tu bien savoir des Démons ? Cela se voit dans tes yeux que tu n’as jamais rencontrée une des puissances qui compose ce monde en déclin…Tu n’es qu’une enfant perdue dans un monde trop grand pour elle. Tu ne sais rien de la terre que tu foule, Humaine… »

Seikyo s’approcha de la boule de poil tout souriant, heureux que la créature démoniaque sommeillant en lui intervienne un peu, appréciant les paroles qu’elle distillait. Cette vérité empoisonnée. L’animal observa son hôte, puis bondit sur le bras qu’il tendait vers lui pour se placer sur l’épaule de celui-ci. Sa place privilégié.


« Comme tu es mesquin Raijuu ! Ne soit pas si vindicatif, tu vas lui faire peur ! »
Déclara le jeune homme, ironique.

Par la suite il observa quelques instants sa main, détaillant la couleur de sa peau dont la teinte était halé suite à la remarque de la ninja. Ce n’était pas comme si il était bronzé, cela n’était pas vraiment le cas, mais il avait toujours eut cette couleur de peau, sa mère étant métissé et l’âme du démon de la foudre avait rendu sa peau plus foncé. Il se détourna de sa contemplation exagérée (presque moqueuse) de son grain de peau pour regarder la jeune femme.


« Que sais tu de ma véritable nature qui se dissimule selon toi dans mon regard ? » Dit il amusé en regardant la jeune femme.

Il souriait, toujours autant, d’une manière presque animal, malsaine, cherchant peut être à déstabiliser un peu plus cette jeune femme à la grue qu’ils avaient rencontrer au hasard de la vie. Elle risquait de s’en vouloir, d’avoir tant tardé dans ses bois. Qui pourrait savoir se que cet homme et son drôle d’animal parlant voulait lui faire, à elle et a son animal sacré ?


« et encore…tu n’as rien vu… » murmura t'il plus pour lui même que pour la jeune femme qui avait parlée de son coté imprévisible...Il était bien plus que ça...


Dernière édition par Seikyo Thanatos le Mer 20 Fév - 2:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeMer 20 Fév - 15:44

Le jeune homme à la belette sourit, comme s’il buvait les paroles de la jeune sabreuse en face de lui. Chaque mot résonnant dans les oreilles frétillantes du blond le fit rire jusqu’à ce qu’on voie ses amygdales. Il semblait amusé par cette jeune femme avec sa grue dans ses bras, agenouillée. Une position qui mettait Reiko en position flagrante de vulnérabilité. Posture qui la rendait à la merci de cette belette pas commode et de ce jeune homme assez désinvolte. Elle pensait à ces tueurs en série qui s’extasiaient à voir la panique et les tentatives de fuites, en vain ; de leurs victimes avant de leur porter le coup de grâce. Elle pensait à ces victimes qui étaient désemparées face à ces êtres qui tuaient sans état d’âme ou quoi que ce soit. Reiko rencontrait la mort au cours de ses missions et n’était pas surprise à l’idée qu’un jour ou l’autre, quelqu’un la tuerait. Vivre sachant qu’on pouvait mourir un jour ou l’autre, c’était le quotidien de l’humanité. Les risques du métier de ninja, puis ce n’était pas vraiment un métier mais une manière de vivre comme une autre.

*Reste calme Reiko… C’est vrai que cette belette n’est pas ordinaire mais tu ne dois pas lui montrer que tu es méfiante ou que tu paniques… Contente toi de rester la plus détendue possible, quitte à passer pour une naïve*

D’ailleurs la belette émit des sons qui ressemblaient à des paroles. Il l’avait appelée « petite fille ».

*Il parle !*

La créature dorée n’était pas comme les autres. Non seulement elle parlait mais il n’y avait pas une mais six queues qui s’agitaient frénétiquement, telles des flammes, prêtes à incendier le secteur. Ces extensions postérieures décrivaient des courbes traduisant le danger que pouvait représenter cette petite belette. Une aura électrique émanait de ce petit animal menaçant. Sa fourrure était parcourue de petits éclairs, plutôt surnaturel pour une belette. Mais surtout il l’avait traitée de « petite fille ». D’ailleurs, son ami bipède s’arrêta de rire, laissant place à un grand sourire qui n’avait rien de doux et de chaleureux, puis ce n’était pas sûrement le but.

La belette aux six queues dévisagea de ses yeux métalliques et menaçants la jeune femme à la grue. Il la trouvait si naïve lorsqu’elle avait dit qu’elle ne croyait pas aux démons. Cela la regardait mais il ne faisait pas que se contenter des dires de Reiko. C’était comme s’il lui disait que les démons existaient et qu’elle venait d’en faire la rencontre. Cette belette ne voyait qu’en elle une petite fille perdue dans l’étendue vaste du monde. Puis, il avait des caractéristiques qui le rapprochaient d’un démon, selon les croyances populaires: son aura, son « masque », son regard de prédateur. Rien qui ne présageait la bienveillance en tout cas. Depuis leur rencontre, pas une once d’altruisme ne se faisait sentir. La belette rabaissait la jeune femme qui regarda ce petit mammifère d’un air dubitatif et le laissait parler. Le jeune inconnu se rapprocha de l’animal parlant qui sauta sur l’épaule du jeune homme. Il appréciait les piques de son ami à quatre pattes et six queues. Ensuite, il fit de l’ironie en lui disant qu’il allait faire peur à leur interlocutrice. Il posa son regard ambré luisant sur la jeune femme et souriait toujours, tel un prédateur qui se délectait à l’idée d’avoir repéré sa proie, presque malsain. Le jeune homme l’interrogea même sur sa vraie nature et se mit à murmurer des paroles inaudibles.

« Je vois, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg… En vous voyant tous les deux, je suis prête à revenir sur mes paroles et je suis plutôt tentée de croire que j’ai bel et bien rencontré deux démons, sans vouloir vous offenser.

Mais pourquoi ils seraient froissés, vu leurs regards ? Décidément Reiko était bien trop polie par moments…

« Donc vous me voyez comme une petite fille naïve et sans défense ? A en juger par vos réactions, la réponse est sans équivoque. »

Son regard et son expression s’adoucirent, comme si elle savait que cela arriverait mais impossible de connaître la nature exacte de cette réaction.

« Je ne peux pas dire exactement votre nature, ce serait de la pure prétention de ma part, d’ailleurs vous avez même dit que je ne savais rien des démons et ce n’est pas faux. Votre aura respire l’instinct et la mort, je me trompe ? »

La pleine lune scintillait de toute sa blancheur et assistait à cette conversation des plus singulières, comme un projecteur. La forêt était la scène et les créatures nocturnes environnantes les spectateurs d’une pièce de théâtre pas comme les autres, avec des comédiens qui allaient avec. Les protagonistes étaient au nombre de trois. Qui était ami ou ennemi, on ne savait pas et cela importait peu. Chacun était prêt à donner la réplique à l’autre. Cette forêt était un immense théâtre où l’histoire était écrite sur place et non prédéterminée comme pour la plupart des œuvres théâtrales. Chacun avait son rôle à jouer mais ceux attribués aux protagonistes étaient ambigus. Le jeune homme se définissait comme une créature nocturne, la belette aussi et voyaient en Reiko une proie naïve et innocente, en position de vulnérabilité avec Taiki dans ses bras pour la rassurer et la protéger.
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MessageSujet: Re: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeMer 20 Fév - 17:14

Un ou bien deux démons ? Pouvait on considérer que se jeune homme qui avait tout se qui composait un humain pouvait également être appelé démon ? Raijuu était un démon, sans équivoque. C’était sa nature depuis toujours, depuis près de six millénaires, il était le démon contrôlant foudre et tempête, mais pour Seikyo, son hôte humain, celui qui servait de cage et de frein à la puissance destructrice de Rokubi ?

Ni Humain…Ni Démon…

Lui, il n’était qu’une créature, mélange imparfait entre ses deux races dont il était exclu depuis sa naissance, depuis que le démon belette c’était fait enfermé en lui pour servir la puissance d’un village qui ne le méritait pas. Ce devant de mettre cette puissance destructrice coulant dans ses veines au service d’humain qui le méprisait, le haïssait au même titre que l’entité qui avait, il y avait de nombreuses années, attaquée et détruit une grande partie du village, qui avait fauchée la vie des plus puissants ninja de l’époque pour réussir à sceller cette puissance folle dans le corps du premier Jinchuriki qui avait succombé peu de temps après, trop faible pour supporter cette déferlante de puissance qu’il avait eut la prétention de croire pouvoir contrôler. Seikyo était celui qui avait le plus vécu en cohabitation avec le démon. 19 ans. C’était un record, la plupart des hôtes humains du démon n’avaient pas passé le stade des 13 années, chiffres maudit qui avait suivit la malédiction proférée par le démon contre l’humanité voulant se jouer de lui.

Lui il était le treizième hôte de Rokubi.

Alors, bien que faisant des efforts pour revenir sur ses paroles, cette jeune femme avait encore une fois tord.
Malgré les airs qu’il se donnait, il était sans doute bien pire qu’un démon, parce que ses monstres mythiques avaient une nature propre à leur condition, ils étaient quelque chose, avaient une race déterminée même si elle était synonyme d’horreur et de crainte. Par contre les jinchuriki n’étaient rien.
Un pantin que l’on considérait sans âme pour se donner bonne conscience, se disant que de toute façon cette chose n’avait pas de sentiment, n’éprouvait rien alors que c’était faux, que cette façade de folie et de démence plaquer sur ses traits étaient la résultante d’une vie volée, d’une enfance refusée à lui. Parce qu’une aberration n’a pas le droit d’être un enfant, parce que cela signifierait qu’il est humain…

Créature de la nuit. Parce qu’un ninja, encore plus un jinchuriki, se devait de vivre dans l’ombre, se cacher et apparaître lorsqu’on s’y attendait le moins, au même titre que ses créatures nocturnes décrit dans les mythes.

Seikyo fixait un point derrière l’épaule de la jeune femme, un peu perdu dans ses pensées mais revenant enfin à la réalité en clignant plusieurs fois des yeux, comme si de rien n’était. Il récupéra bien vite se sourire en coin qui le caractérisait tant, alors que le démon à six queues fit comme si il n’avait pas entendu les pensées de son hôte. Il savait toujours à quoi pensait le garçon.


« Tu as tord, encore une fois ! » déclara le jeune homme avec un haussement d’épaule accompagnant son sourire sibyllin. « Il n’y a qu’un démon ici…Moi je t’ai dis se que j’étais, une créature… ! »

Même son sourire pouvait avoir quelque chose de douloureux, mais une seule personne avait su lire en lui comme dans un livre ouvert, une seule humaine qu’il avait perdue à présent. Le démon sur son épaule prit la suite du discours, étant donné que c’était surtout à lui qu’étaient adressée les autres paroles de la femme de l’eau.

« Une petite fille comparée à mon expérience…Mais même une enfant peu brandir une arme et avoir ses mains couvertes du sang de ses semblables…La naïveté ne rime pas avec le meurtre. »

La belette observa Seikyo d’un œil comme pour dire « comme lui par exemple… » alors que le jeune homme rigola un peu, d’une manière étrangement plus gêné alors qu’il entendait parfaitement résonné dans son esprit les paroles muettes du démon. Comme lui…parce qu’il avait du prendre les armes contre le monde entier et les brandir malgré son jeune âge, malgré cette nature douce qu’il possédait alors, s’écorchant l’âme pour pouvoir vivre un peu plus, pour avoir le droit de vivre un peu…Alors sa naïveté avait été coupé dans l’œuf. On ne peut pas être naïf lorsque l’on est qu’une arme à visage humain.

« La mort, on vit tous avec non ? Toi aussi, même si tu ne dois pas le sentir, l’odeur de la mort imprègne tes chairs d’assassins. C’est notre plus grande alliée, et notre terrible rivale, n’est ce pas ? On se bat chaque jour avec elle à nos cotés, et c’est la seule qui ne nous trahira pas, puisqu’elle, dès que l’on fera un mauvais pas, elle sera là pour nous emporter dans son sillage. On ne peut déjouer les piéges de la grande Faucheuse, elle gagne toujours, elle nous aura tous, Elle. »

Il sourit. Le sourire mystérieux d’une créature se jouant des mots. La mort était immuable, inaltérable et rendait les hommes égaux devant Elle. Et elle l’avait eu aussi. En emportant à sa suite, un être qui n’aurait du partir si jeune. Elle gagnait toujours, la Mort…Lui aussi il était mort déjà deux fois…Son nom, son prénom étaient tout deux liés à cette être sans nom ni visage et lui en était le reflet le plus déformé, portant dans ses chairs la malédiction et la puissance d’un démon semeur de mort, le sourire de celui ce jouant de la vie et la fauchant avec cette arme semblable à celle donnant son surnom à cette entité symbole de la fin.

« Moi, elle m’a même nommé, cette grande Faucheuse. Je suis Seikyo Thanatos. Je ne suis qu’un Mort qui prête mains forte au dieu régulateur pour l’aider dans sa lourde tâche… »
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MessageSujet: Re: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeJeu 21 Fév - 2:29

Ainsi le jeune homme s’appelait Seikyo Thanatos. Ce nom évoquait doublement la mort et servait la Faucheuse, il l’aidait à accroître la population dans son royaume obscur, trépignant d’impatience à l’idée d’ôter la vie aux mortels. La mortalité était une fonction exponentielle qui ne cessait de grimper en termes de victimes. Ce nom devait sceller son destin. Son sourire se fit plus effrayant suite à cette révélation et surtout plus sinistre. Rien que d’entendre sa belette parler, cela ne faisait pas seulement réfléchir Reiko mais pendant quelques secondes ça l’avait intimidée. Il semblait avoir vécu longtemps pour s’adresser de manière hautaine envers la jeune femme, chaque parole était accompagnée de balancements de ses six queues aux reflets irisés. La pleine lune lançait ses faisceaux doux et blancs sur nos trois protagonistes pour recentrer la scène sur eux. Taiki était toujours dans ses bras et ne se séparait pas de son amie Reiko, de peur de tomber dans les griffes de cette belette démoniaque et de cette créature nocturne. Les bras rassurants et chaleureux de son amie ne la quittaient pas. Reiko se leva et s’inclina devant ses deux interlocuteurs, la politesse voulait qu’elle se présente après que son interlocuteur se soit présenté.

« Il est normal que je me présente aussi, je suis Aokiji Reiko, sabreuse de Kirigakure no Sato. Enchantée chère créature de la nuit. »

Elle ne passait plus pour une petite fille naïve et crédule car sa fonction de sabreuse impliquait qu’elle devait un moment à un autre tuer des gens. En effet, la jeune sabreuse prenait les paroles de ce Seikyo comme elles venaient et n’avait dit à aucun moment que le jeune homme se contredisait. Peut-être qu’il était comme ça… Chaque action ou parole de Seikyo lui en faisait davantage apprendre sur lui et la jeune sabreuse n’était pas au bout de ses surprises. En voici un individu intéressant, avec un animal fort singulier, qui comprenait et parlait le langage humain. Seikyo ne semblait pas incommodé des paroles de la jeune femme, il s’en délectait même et son ami Raijuu se contentait de répliquer par des piques affutées, aussi précises qu’une fine lame. Une vraie symbiose régnait entre cette créature de la nuit et son compagnon démoniaque. Celui qui portait deux fois le nom de la mort avait raison : il ne faisait qu’aider la Faucheuse à accomplir son labeur, il avait été nommé pour cette tâche et ce jusqu’à nouvel ordre. Ce jeune homme semblait aussi inévitable que la mort, il serait difficile pour Reiko de prendre la fuite, d’autant plus qu’avec cette belette, elle aurait du mal à les semer. La fuite était donc une option à éviter. Mais s’attarder dans le royaume de la Nuit, régi par la Lune, n’était pas recommandé, surtout quand des créatures rôdaient dans les méandres de l’obscurité, prêtes à sauter sur la première proie venue. Et Reiko n’en faisait pas partie car, comme il disait, ses mains étaient souillées par le sang de ses semblables. Elle gardait la tête haute et allait de l’avant malgré tout, la mort était inévitable pour l’ensemble de l’humanité.

*Tu n’as pas tort sur ce point là…*

« Qui a bien pu vous donner ce nom porteur de mauvais présages? Je dis mauvais car c’est ce que pensent la plupart des gens bien entendu… Et pourquoi ?»

Reiko était plus qu’intriguée par ce blond brun qui était au service de la Faucheuse et qui était éveillé la nuit. Elle n’avait certes pas autant vécu que Raijuu mais elle avait côtoyé bon nombre de fois la Mort, trépignant d’impatience à l’idée de la voir tomber. Puis ce n’était qu’une sabreuse… Qui protégeait ce qui lui tenait à cœur, elle en avait fait la démonstration indirecte avec Taiki. Cet oiseau qui était son amie et confidente. Ce même oiseau qui ne quittait jamais Reiko dans ses déplacements et qui était sa compagne de toujours. Un lien très fort les connectait, comme la brique et le ciment. La réunion des deux formait une cohésion résistante et solide. De même pour la symbiose qui régnait entre Raijuu et Seikyo. Une symbiose des plus singulières entre la belette et l’homme, enfin la créature de la nuit, comme il se définissait. Reiko ne savait quoi poser comme qualificatif sur lui mais cela l’intéressait de le voir aussi imprévisible et mystérieux. C’était la première fois qu’elle voyait des êtres pareils et elle serait prête à croire aux démons, aussi absurde que cela puisse paraître. Au moment où elle emboîta le pas, elle constata qu’elle était toujours dévisagée par eux, comme une bête de foire. Ils semblaient se divertir de ses paroles et buvaient leurs piques comme du petit lait, et faisaient briller de plus en plus leurs regards de prédateurs. La jeune femme eut un frisson et sortit un châle de ses effets personnels avant de réprimer un éternuement.

« Seikyo… Ce nom… Il a scellé votre destin non ? Et pourquoi ? »

La curiosité de la jeune sabreuse s’amplifiait à chaque dire de ces êtres peu communs.
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MessageSujet: Re: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeJeu 21 Fév - 16:08

Une pièce de théâtre, c’était ça qui avait lieux en se jour et en cette heure de la nuit, là ou la lune brillait de tout son éclat nacré. Sauf que cette fois, il n’y avait aucun dialogue pré établit, aucun scénario et pas même de fin déjà écrite. Qui sait comment allait finir cette conversation se déroulant sous la voûte céleste parée de son visage nocturne ? Lui-même se le demandait un peu. Que ferait il ? Est-ce que cette jeune femme partirait sans aucun soucis, avec la chance d’avoir réussi à s’échapper de la gueule du loup, ou bien aurait elle la démonstration inquiétante d’un homme ayant finit par vouer sa demi vie à son art de Mort ?
Mais pour l’instant, elle le distrayait assez pour ne pas songer à cette suite qui restait encore à écrire. En fait, tout cela dépendait seulement d’elle. Seikyo était une créature arrogante qui se plaisait à se dire qu’il était plus fort que d’autre, ce qui au fond était plutôt discutable.

Il observa la jeune nymphe se relever gracieusement et s’incliner doucement en face de lui de manière beaucoup plus délicate que lui avait bien put le faire précédemment. Pourquoi est ce que cette femme avait le même genre de geste qu’Elle avait ? Ça l’énervait et l’attristait à la fois, lui faisant repenser à cette femme qu’il aimait toujours malgré sa disparition. Elle se présenta selon les convenances avec la politesse qu’elle lui réservait depuis le début de leur entretien. Reiko Aokiji, une sabreuse du village de Kiri. Alors cette femme semblant si fragile faisait partie de l’élite de ce village caché de ninja. Il dissimula mal son rire plaçant devant sa bouche sa main pour cacher un peu se ricanement. Il avait eu raison dès le début : derrière le visage d’une nymphe se cachait une des armes les plus meurtrière de son village.

Et puis elle lui posa une question. La première semble t’il qu’elle avait osée poser à la créature qu’il était. C’était une question assez personnelle qui remuait une haine qui n’avait put disparaître malgré les années qui s’étaient écoulées. Lui. Cet homme. Celui qui avait causé la mort de sa mère, cet homme qu’il aurait souhaité tuer de ses propres mains pour avoir emporter celle qui l’avait toujours protégé. Et puis pour tout ce qu’il n’avait pas fait…

Le regard du garçon se fit plus métallique, la belle teinte dorée de ses iris se voilant de reflet jaune irréelle alors qu’il songeait à lui. Malgré cette colère brûlant au fond de ses entrailles, il parla avec un calme relatif mais une froideur sans équivoque qu’il ne dissimula qu’à moitié derrière ce ton amusé et toujours ironique.


« Il vient de mon géniteur… » Répondit il malgré le dégoût et la répugnance qu’il éprouvait pour cet être heureusement mort. Il ricana. Un rire qui n’avait rien de joyeux, mais était représentatif de cette âme écorchée qui avait sombrée dans la folie. Un rire funeste alors qu’il passait une main sur son visage comme pour faire disparaître se masque d’humanité qui gravait ses traits. « Lorsque l’on déteste quelque chose, on fait tout pour le faire disparaître, et lorsqu’on ne peut le faire disparaître, on le maudit. C’est la malédiction que cet être à proféré contre moi alors qu’il espérait que le démon qui lui avait volé son fils meurt et que se nom qu’il avait donné à cette chose qui n’était plus son enfant le fasse crevé comme un chien et qu’il rejoigne le royaume de la Faucheuse. Ah ! Quel Ironie ! Lui il est mort comme une crevure et moi malgré tout, malgré ses souhaits et ses vœux, malgré ses prières, je suis toujours en vie ! »

Son rire se fit un peu plus macabre. Il avait tant espéré qu’il meurt ! Cet homme qu’il n’avait put appeler père de par cette haine qu’il lui vouait tant. Si il n’avait pas eu peur du démon de la foudre et si celui-ci n’avait pas perpétuellement protéger son hôte qui le faisait vivre par procuration, alors Seikyo serait sans doute mort depuis longtemps.
Mais en réalité, se nom portait une autre malédiction que personne ne pouvait vraiment comprendre. Celle d’avoir perdu tous les êtres qu’il avait chérit, les deux seules personnes qui avaient comptées pour lui dans sa misérable vie, si on exceptait Rokubi avec qui il vivait. C’était pour ça aussi, qu’il était une créature de la nuit. Il avait perdu sa lumière, celle qui le protégeait lorsqu’il s’égarait dans le noir qui composait son univers tout entier, ce monde dont il ne voyait plus que les ombres de ses patins manipulés doués d’une parodie de vie et qu’il haïssait tant. Il avait perdu son soleil alors que les ténèbres s’emparaient du dernier morceau qu’elle avait jusqu’alors défendu.

Son regard retrouva sa teinte dorée naturelle alors qu’il détourna sa tête en émettant un soupir mal réprimé, sa gorge noué par cet état de fait qui ne changera plus, jamais. Il savait pour la connaître, que la Mort ne rendait pas les âmes qu’elle avait capturées dans ses filets empoisonnés. Elle était cruelle et juste, perfide et aimante.
Qu’est ce qu’elle penserait de lui si elle voyait, de là où elle était, qu’elle abominable créature il était vraiment, sans se faux masque qui ornait son visage avant ?

Rokubi comparé à son hôte n’avait pas lâché des yeux la kunoichi, signifiant clairement que même si le Jinchuriki avait dévié son intention, il n’en était pas de même pour lui. Le garçon se reprit pourtant, lançant à la jeune femme avec une moue agacée:


« Pfff, ses malédictions ne m’ont jamais atteinte, Rokubi m’a toujours protégé de celle-ci, et il a même annulé sa propre sentence à mon égard. Du moins, elles ne m’ont pas atteinte de la manière qu’ils l’ont crut, tous ses lanceurs de sort… Et puis je ne croit pas au destin, c’est terriblement restrictif de songer que toute notre histoire est déjà écrite et consignée quelque part et que malgré nos choix et nos désirs rien ne se passera comme nous l’avions décidé ou voulut…Le destin n’est qu’un concept Humain pour racheter et justifier ses fautes, en se disant que de toute manière, cet événement quel qu’il soit n’aurait pas put être changé puisqu’il était déjà écrit quelque part que cela se passerait comme ça…C’est les lâches qui y croient.»

Le destin. Parfois il avait souhaité y croire jusqu’à se que la voix tonnante du dieu de la foudre ne lui avait envoyer à quelque détail près ses même paroles. Des paroles pleines d’un vérité criante et pourtant ignorée de la plupart, de ceux qui voulait encore croire a cette humanité viciée et pourrie.
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MessageSujet: Re: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeVen 22 Fév - 1:05

Le jeune homme ricana comme une hyène, ce qui ne surprenait pas Reiko qui avait essuyé plusieurs fous rires. Son rire sinistre résonna dans le vaste royaume de la nuit, tel un loup hurlant à la pleine lune. Mais un instant après tout fut chamboulé. Seikyo se fit plus froid qu’il y avait quelques minutes, suite à la question, pas si discrète que ça, que Reiko lui avait posée. Ses yeux prirent une teinte jaune inhabituelle, par rapport aux couleurs jaunes que la jeune femme connaissait. L’emportement ne le submergeait pas, en effet il gardait son calme mais n’avait plus cette désinvolture d’il y a quelques minutes, malgré l’ironie qui embaumait son ton. Elle avait du appuyer là où ça faisait mal… Et comme elle ne le connaissait pas, le malaise était de rigueur et la jeune femme avait l’impression de l’avoir offensé et blessé par sa question. Cette fois, la jeune femme avait manqué de tact et ce n’était pas dans ses habitudes, même si elle était franche en général. Mais dire ce qu’on pensait n’était pas une mince affaire et Reiko l’avait appris à ses dépends. Même avec ses ennemis, la jeune sabreuse restait correcte et s’ils venaient à être incorrects, elle les tuait simplement.

Seikyo parlait de son père et n’en disait pas grand bien sur lui. En effet, « son géniteur » ne souhaitait pas à son fils tout le bonheur du monde et ne voulait que sa mort. Comment pouvait-on vouloir ôter la vie à celui à qui on lui avait donnée ? Quel genre de père pouvait être celui de Seikyo ? Bien entendu, la jeune femme n’en savait pas grand-chose sur lui et n’avait pas vécu autant de choses que ce jeune homme. Il ricana même, mais on pouvait sentir la tristesse dans sa voix et surtout la folie. Reiko était en face d’une véritable hyène et en possédait les caractéristiques. Son teint hâlé, sa chevelure brune blonde, cela rappelait le pelage fauve du canidé. Les soubresauts sonores étaient semblables aux ricanements de ces animaux et surtout la créature de la nuit et les hyènes rôdaient là où la mort avait laissé ses traces ineffaçables. Oui le jeune Seikyo n’était pas différent d’une hyène et Reiko l’avait compris. Etait-elle une gazelle ou une lionne dans cette savane sylvestre ? Soit elle était une gazelle qui était une lionne au fond soit elle était une lionne qui se faisait passer pour une gazelle. Pour Seikyo et Raijuu, la première option semblait crédible. Certes Reiko tuait mais elle le faisait en toute discrétion, qualité primordiale pour un ninja digne de ce nom. D’ailleurs, elle était souvent sollicitée pour des missions d’assassinat et d’espionnage car elle savait passer inaperçue et se fondre dans le décor, comme de l’eau.

*Aie j’ai du faire une gaffe, je dois me rattraper…*

Il continua en disant qu’il ne croyait pas au destin, que cela n’avait aucun sens si l’histoire de quelqu’un était prédéterminée. Reiko approuvait même ses dires, à quoi bon vivre notre histoire si ce n’était pas nous qui l’écrivions ? Ce jeune homme n’avait confiance qu’en lui-même et sa belette qui ne l’avait pas quitté depuis longtemps. Il fit une moue agacée qui attira l’attention de Reiko, mal à l’aise à l’idée d’avoir évoqué un sujet épineux. Elle était plutôt tentée de lui présenter ses excuses mais elle se verrait refoulée et tournée en dérision, au loisir de la belette qui appréciait un peu de distraction. Reiko était ça, une distraction pour ces deux interlocuteurs, qui riaient à chaque parole prononcée par la jeune femme. Qu’en advenait-il de Taiki ? Le noble oiseau restait lové dans les bras de la jeune sabreuse, agenouillée face à Seikyo et à Raijuu. Elle réajusta le châle posé sur ses fines épaules pour éviter d’attraper froid. Le tissu dans lequel il était fabriqué avait l’air fin mais il tenait rapidement chaud, pour le confort de la jeune sabreuse qui avait déjà rencontré des températures hostiles avoisinant les -10 degrés Celsius. Ses pieds avaient foulé des terres au climat polaire et bien d’autres contrées reculées, là où l’homme n’avait pas apposé sa main.

Elle se demandait même quand cette conversation au clair de lune allait prendre fin, peut-être que lui aussi se posait la même question… La pleine lune assistait à leur échange oral et les enlaça de ses rayons nacrés et doux, comme pour les préserver des créatures qui viendraient épier leur conversation dans les méandres de la forêt. La lumière de ce lampion géant se posa sur la chevelure azur de Reiko, lui donnant des reflets bleu ciel qui illuminait le bleu nuit de cette extension capillaire naturelle et interminable. Le plumage immaculé de Taiki rivalisait avec la blancheur de la Lune, aussi blanches que l’émail.

*La Lune est vraiment magnifique ce soir… J’ai bien fait de m’arrêter à cette île…*

« Je vois, vous êtes le réceptacle de cette belette... Votre réaction est tout à fait justifiable et vous avez des raisons valables d’agir ainsi, bien que je ne sache rien de vous et de votre belette. J’ai sûrement été stupide dans mes propos et il m’arrivait de manquer de tact mais vous avez raison : je suis bel et bien un assassin derrière cette apparence fragile… »
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Seikyo Thanatos
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Seikyo Thanatos


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MessageSujet: Re: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeVen 22 Fév - 18:18

Le jeune homme plaça ses bras derrière sa nuque alors que le démon belette était redescendu à même le sol, restant assit à coté des pieds de celui qui était son hôte. N’était ce pas extraordinaire qu’un démon normalement enfermé dans le corps d’un homme puisse ainsi vivre comme une entité unique et sans chaîne ?
Qui sait…Pour une personne ne connaissant pas bien les démons et les jinchuriki peut être bien.

Après tout qu’est ce qu’une humaine accompagnée de son volatile pouvait bien comprendre de ce qui avait pavé sa vie, de se qui continuait à être murmurer, de la crainte perpétuelle qui se lisait dans le regard des autres et dans celle qui vrillait son cœur ? Parce que derrière tout se comportement emporté, où la folie était compagne de la Mort, il y avait un cœur. Difficile à voir, dissimulé derrière tant de barrière qu’il en devenait impossible à voir…

Raijuu fit une moue que l’on pourrait qualifier de soucieuse alors qu’il écoutait les dires de cette femme. Le réceptacle de cette belette ? Pour la première fois depuis le début de leur entretien, elle manquait totalement de respect pour le démon qu’il était ! Dire simplement qu’il n’était qu’une belette alors qu’il était un démon millénaire c’était un peu fort pour lui. On à tous notre arrogance, un sujet qui nous touche plus a cœur ou qui fait notre fierté. Pour Rokubi, c’était sa race, son rang, celui du dieu de la foudre.

« Je ne suis pas qu’une belette…et Seikyo n’est pas qu’un simple réceptacle. » Déclara le démon offensé sous les traits du petit animal au pied du garçon. Un arc électrique parcourut son pelage en signe de représailles. « Surveille tes paroles Petite, sinon c’est la foudre qui se fera ton châtiment pour se manque de respect. »

Il ne fallait pas croire que juste parce qu’il était une créature démoniaque il n’avait aucune fierté, et Raijuu n’en restait donc pas moins un être fier qui refusait l’irrespects des autres humains. Seul Seikyo avait le droit de lui parler avec la familiarité que révélait leur condition d’être relié par les chairs et par leurs âmes.
Des paroles étranges venant d’une créature qui n’avait normalement aucun respect pour les êtres humains qui l’avait rabaissé à cette condition d’âme devant partager le corps d’un être qu’il haïssait plus que tout. C’était un lien spéciale qui unissait se démon à son hôte, celui qui ne se tisse que dans le malheur et la tragédie mais qui résiste à tout de par cette puissance les liants.
Le déserteur sourit après ses mots. Un sourire étonnement doux comparé à ceux qui avaient étiré ses lèvres jusqu’alors, et au fond de son âme, il murmura un simple merci au démon. Parce que maintenant il ne restait plus que lui pour apaiser un peu cet esprit torturé. C’était peut être ça finalement le paradoxe chez les Jinchuriki et sur lui peut être plus que pour un autre. Son démon représentait tout se qui lui restait, ce n’était pas de la faute de Rokubi si il avait tout perdu, mais bien de la faute des hommes, et rien que d’eux. Ceux qui avait décidé que le démon de la foudre serait scellé dans le corps d’un enfant à naître, lui.

Le nukenin après s’être étiré les bras au dessus de sa tête (dans un geste fort peu courtois mais ce n’était pas vraiment étonnant aussi) plaça un de ces poing sur sa hanche avant de s’adresser ironiquement à cette sabreuse de kiri. Bien sur il avait retrouvé son ton enjoué et provoquant, mordant et ironique qu’il avait eu avant cet assai de folie. Comme quoi il était bien versatile cet homme, la lune y était peut être pour quelque chose ?


« C’est la première fois qu’on me dis ça aussi… « Votre réaction est justifiable » ! » Dit il en mimant des guillemets avec ses doigts alors qu’il reprenait la phrase de la jeune femme. « Pour nous, rien n’est justifiable ! Nous n’avons pas de droit, simplement des devoirs : « obéit à ton chef », « soit une gentille et obéissante petite arme ». » Continua t’il en énumérant quelqu’un des ordres qu’il avait vraiment entendu. « Et c’est assez rare d’entendre un chef de mission dire « bien sur tu as le droit d’être un peu fou, après tout c’est justifiable vu comment tu es traité ! »… »

Il se reprit à ricaner une nouvelle fois, pas d’accès de folie cette fois, juste un léger soubresaut alors qu’il portait sa main devant son visage. Pas De rancoeur marquait son ton, mais plutôt un dédain angoissant, comme si il ne parlait que du temps qui passait avec désinvolture. Sa paume se para de quelques arcs électriques qui avaient quelques minutes auparavant décoré le pelage de la belette. Il ferma son poing et la foudre disparut aussi brusquement qu’elle était apparut.

« Sache, Reiko Aokiji sabreuse de kiri, que pour les être comme toi, les créatures comme moi ne sont que des bêtes de foire, des armes sans âmes…des patins que l’on souhaite manipuler à sa guise comme des pions que l’on placerait sur l’échiquier géant du monde comme un avantage indéniable sur ses ennemis. Alors rien n’est justifiable pour nous, nous n’avons le droit de ne rien être et nous ne sommes rien… Après tout, nous ne sommes pas humain, n'est ce pas?! » Dit il avec un certain amusement.

Eux, les jinchuriki, ils étaient juste des monstres de toute façon, alors pour se déserteur de Kumo, c'était se qu'il était vraiment, et il ne le cachait pas. Un monstre a visage humain. Seikyo replaça sa main le long de son corps, jeta un œil à la lune pleine qui brillait de tout son éclat de nacre, puis tout en continuant de l’observer il continua son monologue :

« Si tu veux partir, dépêche toi de le faire… Je ne voudrais pas abîmer une poupée de porcelaine par mégarde. » Il rajouta par acquis de conscience un : « je ne te poursuivrais pas si tu part maintenant. »

Il ne mentait pas…Il ne pouvait pas mentir de toute manière, mais elle n’était après tout, pas obliger de le croire.
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MessageSujet: Re: Une rencontre à la pleine lune   Une rencontre à la pleine lune Icon_minitimeVen 22 Fév - 21:26

Reiko se sentait de plus en plus mal à l'aise, elle venait de froisser ouvertement Seikyo et Raijuu. Elle ne connaissait pas les démons et l'avait appris à ses dépends.

"Très bien, je ne vais pas m'attarder, sur ce je vous laisse..."

La jeune femme franchit les limbes obscures de la forêt, en direction de l'embarcadère le plus proche afin de rentrer chez elle. Elle se souviendra toujours de cette rencontre, ayant approché le danger à moins d'un centimètre. Il s'en était fallu d'un cheveu pour que Reiko s'en tire sans égratignure.

[Fin du Topic]
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